
Objets publicitaires responsables ? Anne-Lise Kerebel – Ideobjet – Podcast « rêvons mieux »
Quand on pense sobriété, on se dit que les objets pubs sont les premiers qui vont disparaître. Eh bien le marché des goodies ne s’est jamais aussi bien porté. 5% de progression par an depuis 5 ans ! Il faut dire que les Français adorent ça. 94% aiment recevoir un objet pub et les deux tiers les conservent.
Ideobjet, c’est une agence pionnière dans la réflexion et l’action pour des objets de communication plus responsables.
On dit parfois gadget, on dit parfois goodies. Anne-Lise dit toujours “objets de communication”. Vous verrez que les mots ne sont pas anodins.
Anne-Lise nous explique comment ses clients, comment ses fournisseurs ont beaucoup changé ces dernières années et comment elle, a engagé son agence dans cette transition.
Mon invitée : Anne-Lise Kerebel – Entreprise : Ideobjet
“Je suis Anne-Lise Kérébel, j’ai 48 ans et j’ai créé l’entreprise Ideobjet il y a 14 ans. Nous sommes spécialistes de l’objet du textile publicitaire en France et nous réalisons des objets sur mesure pour nos clients avec une dimension environnementale
Extraits
Marché
“Il est en pleine mutation et heureusement, j’ai envie de dire, c’est aussi un marché qui a une image pas toujours très flatteuse, produit de faible qualité, fabriqué en Chine et c’est ce que peuvent penser certaines personnes qui ne l’ont justement pas vu évoluer. Aujourd’hui, le marché a quand même vraiment significativement changé.”
Clients
“Aujourd’hui, on constate que les budgets des entreprises sont toujours très contraint. Donc les entreprises préfèrent faire moins d’objets, mais mieux.”
Veto
“Oui, il y a un certain nombre d’objets aujourd’hui qu’on refuse de faire, qui sont des objets qui nous paraissent complètement éphémères, inutiles, et effectivement qui peuvent être produits dans des conditions particulières, et aussi des produits qui voudraient donner bonne conscience finalement à l’objet publicitaire.”
Vigilance
“On a tendance à faire du franco-lavage et du China bashing, c’est-à-dire qu’on a tendance à dire que tout ce qui est français est vertueux, et tout ce qui est fabriqué en Asie n’est pas responsable. Et en fait, le seul juge arbitre, ça va être la mesure de l’empreinte carbone.”
Bilan carbone
“aujourd’hui toutes les méthodes qui existent sont globalement des estimations malgré tout, parce qu’il faut remonter très loin à la fois de qui a fabriqué, qui a cousu, qui a apporté la matière. Il y a beaucoup d’étapes et donc beaucoup d’intervenants, donc c’est toujours un peu difficile d’avoir la mesure complète. Et surtout, ce dont on se rend compte, c’est qu’il y a différents organismes qui permettent de faire une évaluation. Et en fonction de leur mode opératoire, l’analyse, le chiffrage de l’empreinte carbone va être plus ou moins important et peut être différent finalement d’un organisme à l’autre. Donc moi je milite clairement pour que dans ma profession on utilise tous un même référentiel et que du coup il soit commun et partagé et qu’on puisse pas se dire bah tiens la proposition de gourde de l’entreprise idée objet mais elle est de temps pour le même produit et puis celle d’un concurrent serait évaluée à autre chose en fait ça a pas de sens. Et puis surtout, c’est faire dix fois le même travail alors que si notre fédération et des acteurs se mobilisent pour qu’il y ait une seule et même évaluation, c’est beaucoup plus pertinent en fait pour le consommateur, pour le client et puis pour nous tous en fait tout simplement.”
Mission
“On est aujourd’hui un acteur majeur en France, on doit être exemplaire, on doit toujours avoir une longueur d’avance pour bousculer ce marché, pour bousculer les fournisseurs pour qu’ils aillent plus vite, pour accompagner nos clients et les conseiller vers plus de prise en compte des enjeux RSE dans l’offre choisie. Donc pour moi on doit être exemplaire et inciter tout le monde à bouger.”